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Mélodie mystique – l’Amour, d’Hadewijch d’Anvers

Présentation

amour1Mélodie Mystique – L’Amour est une création originale de Lucile Vignon relevant autant de la comédie dramatique que du récital lyrique. Construit autour du thème de l’amour et de sa puissance, le spectacle prend pour fil conducteur les poèmes, lettres et visions d’une religieuse mystique du Moyen-Age, Hadewijch d’Anvers, dont les écrits nous sont parvenus.

Juxtaposant les genres, rapprochant les époques, le spectacle propose une mise en résonance des transports et de l’exaltation de Hadewijch, amoureuse céleste du XIIIe siècle, avec une évocation de l’amour romantique tel qu’il fut célébré par les poètes et écrivains allemands et britanniques au XIXe siècle, Goethe, Chamisso, Rückert, Rellstab, Byron.

Comédienne et cantatrice mezzo-soprano, Lucile Vignon interprète le personnage d’Hadewijch, dans une adaptation de ses écrits, et chante, accompagnée au piano, quelques uns des plus beaux Lieder de Schubert, Schumann et Mendelssohn.

Le spectacle a été donné à Paris en 2011 et 2012, dans la crypte de l’église St-Sulpice, et au Festival Off d’Avignon 2012, à l’Espace Saint-Martial.

Interprétation, mise en scène, scénographie : Lucile Vignon
Piano : Noriko Sezaki / Hitomi Obaragi
Adaptation : Patrice Mignon, Lucile Vignon
Costume, assistante à la mise en scène : Isabelle Georges
Lumière : Paul de Larminat

Les Lieder du spectacle

amour5Si le Lied est l’expression musicale concise d’un sentiment, l’amour est bien au coeur de la plupart des compositions allemandes du XIXe. Condensés homogènes de musique et de poésie, les Lieder de Schumann, Schubert et Mendelssohn (télécharger les traductions) exposent et expriment l’exaltation du sentiment amoureux dans toute sa puissance.
Lucile Vignon est accompagnée alternativement par les pianistes Noriko Sezaki et Hitomi Obaragi.

Robert Schumann (1810-1856)

Frauenliebe und Leben – poésie d’Aldebert von Chamisso (1781-1838)
1. Seit ich ihn gesehen
2. Er der Herrlichste von allen
4. Du Ring an meinem Finger

Aus den hebräischen Gesängen – poésie de Lord Byron (1788-1824)

Myrten I : Widmung – poésie de Friedrich Rückert (1788-1866)

Franz Schubert (1797-1828)

Ständchen – poésie de Ludwig Rellstab (1799-1860)


Gretchen am Spinnrade
– poésie de Johan von Goethe (1749-1832)

Felix Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847)

Suleika – poésie de Johan von Goethe (1749-1832) & Marianne von Willemer (1784-1860)

En savoir plus

amour2Eclairage sur la vie d’Hadewijch… En dehors du fait qu’elle vivait durant la première moitié du XIIIe siècle en Brabant (elle écrit en brabançon) ou en Flandre (puisqu’on la rend traditionnellement originaire d’Anvers depuis le XIVe siècle), on ne sait pas grand-chose d’elle.

Sur les dates, à partir d’une liste des Parfaits qu’on lui attribue et par recoupement avec les noms qui y sont mentionnés, on pense que la rédaction de ses œuvres date de la période 1230-1240 ou 50. En fonction de l’érudition théologique et poétique qui y est déployée, on imagine aisément qu’elle reçut une éducation remarquable pour les femmes de son époque, ce qui laisserait penser qu’elle était issue d’une famille noble ou bourgeoise enrichie et qu’elle vécut son enfance dans un couvent, les couvents étant alors les principaux dépositaires du savoir et de la culture. Néanmoins, on ne peut qu’être surpris par la richesse des références intellectuelles et artistiques, en particulier dans le langage poétique manifestement marqué par celui de l’amour courtois ou des Minnesänger qui n’étaient alors qu’au début de leur développement, références qui pourraient avoir des sources allant au-delà de l’éducation conventuelle…

Télécharger ici le dossier complet, préparé par Patrice Mignon.

Témoignages

amour3Merci pour le spectacle L’ Amour dans cet endroit fabuleux.
Frédéric, le 5 mars 2011

Merci Lucile pour ce beau spectacle. Tu fais ici entendre un texte rare et surprenant. C’est la première que j’entends nommer Dieu « enfer » !, ça c’est très fort. J’ai surtout été sensible à tes chants…
Alain, le 12 mars 2011

Vous avez su donner au texte le ton de la confidence et celui aussi de la conversation, celui de l’ami qui confie à son ami le secret de son coeur. Le chant et la parole se répondaient en écho, comme deux amants à la recherche l’un de l’autre. Rien n’est plus difficile à dire que l’amour parce que rien n’est plus simple aussi et plus exigeant … Il y faut donc du talent, de l’intelligence, celle qui éclaire au dedans, une complicité immense avec le mystère; c’est tout cela que nous avons reçu ce soir-là.
Paule, le 13 mars 2011

Merci et encore un grand bravo. Grâce à vous, j’ai découvert Hadewijch d’Anvers, une mystique étonnante, et les musiques choisies (les romantiques allemands) étaient parfaitement accordées aux textes et bénéficiant d’une interprétation particulièrement sensible (je n’oublie pas la pianiste dans mes remerciements).
Patrick, le 26 mars 2011

Revue de presse

amour6Après « l’Evangile de la Grâce », Lucile Vignon nous donne à entendre et à goûter un très fin montage de textes poétiques d’Hadewijch d’Anvers, poétesse mystique de la première moitié du XIII° siècle en Brabant. Le spectacle est ponctué par les Lieder de Schumann, Schubert et Mendelssohn, qui exaltent dans toute leur beauté le sentiment amoureux. Ils apportent avec leur accompagnement musical au piano une tonalité affective renforcée à un texte qui, en lui-même, est d’une extrême force tant l’assimilation qu’il déploie entre l’amour le plus pur de l’être divin et l’amour charnel humain dans son expression la plus libre s’y conjugue harmonieusement et sans fausse note. Lucile Vignon qui peut aussi donner cours à son talent de chanteuse lyrique a une puissance d’interprétation dans ces chants du cœur blessé par l’Amour incomparable. Un très beau et profond spectacle.
Pierre Durrande, L’Homme Nouveau, avril 2011

Ce spectacle fait plaisir par son exigence. Lucile Vignon est bouleversante dans le chant…
Jean-Luc Jeener, Figaroscope, mars 2011

La comédienne, en robe et ceinture de nonne, adopte une gestuelle hiératique qui la rend tour à tour ou à la fois sensuelle et désincarnée; sa voix profonde de mezzo nous prend l’âme et le corps, fait vibrer l’espace (…) Au piano Tinatin Kiknadze, toute en nuances l’attend, l’escorte, la seconde et la précède parfois, avec tendresses ou véhémences.
Marie Ordinis, février 2011